
La point de vue de John:
L’assurance-vie n’est pas seulement destinée au moment de la mort, mais aussi au moment de la vie.
Pourquoi le déblocage des valeurs de rachat de l’assurance-vie peut offrir des options supplémentaires en matière de liquidités ?
Par Seth Forward
L’accès à la valeur de rachat d’une assurance-vie n’est pas souvent la première option à laquelle les investisseurs pensent lorsqu’ils recherchent des liquidités.
Pourtant, Andrea Frossard estime que cette stratégie a été malencontreusement négligée, en particulier dans un contexte de volatilité des marchés et de stagnation prolongée de l’économie canadienne.
Pour les personnes qui ont des valeurs de rachat dans leurs polices d’assurance-vie, Mme Frossard explique qu’elles peuvent soit retirer des actifs, soit payer des primes, soit contracter un prêt sur la valeur de rachat. Selon elle, l’incertitude croissante des marchés et les perspectives économiques difficiles pour les Canadiens rendent ces options de plus en plus attrayantes, car les particuliers peuvent augmenter leurs liquidités sans puiser dans d’autres fonds.
« Ce ne sont pas tous les produits d’assurance qui ont une valeur de rachat, mais beaucoup en ont une », explique M. Frossard, CCO à la Financière Foresters.
« Et ce que vous pouvez faire avec ces valeurs de rachat, c’est choisir de les utiliser pour payer vos primes, par exemple, ou de contracter un prêt sur ces valeurs, ou encore d’en retirer une partie.
Selon Mme Frossard, le processus de retrait des valeurs de rachat des polices doit être effectué avec prudence et avec l’aide d’un conseiller financier. Elle précise que les conseillers doivent être particulièrement attentifs aux conséquences fiscales potentielles des retraits et des prêts sur les valeurs de rachat, et insiste sur le fait que ce processus doit se faire au cas par cas.
« Il peut y avoir des conséquences fiscales, qui varient d’un individu à l’autre, mais il est certain que les retraits et les prêts peuvent être partiellement imposables s’ils dépassent le coût de base ajusté de la police », dit-elle.
« Comprenez bien l’ensemble de votre portefeuille, c’est-à-dire tous les actifs que vous possédez. Tenez également compte de votre passif, de vos revenus, etc., et assurez-vous que cette solution est judicieuse pour vous et votre situation particulière.
Elle met également en garde les personnes qui cherchent à tirer parti de leurs avoirs d’assurance-vie contre les pièges potentiels liés aux prestations de décès. Il peut être avantageux à court terme de contracter un prêt sur les valeurs de rachat, mais ce prêt doit être accompagné d’un plan réaliste de remboursement, car en cas de décès, le prêt et ses intérêts seraient transmis au plus proche parent de la personne concernée.
« Si vous contractez un prêt et que le produit du prêt n’a pas été remboursé, en cas de décès, il sera déduit de la prestation de décès, de même que tous les intérêts qui se seraient accumulés », a-t-elle déclaré.
La croissance continue est un avantage particulier de la valeur de rachat des polices d’assurance vie, selon Mme Frossard, qui souligne que l’on ne peut pas en dire autant des marchés.
« L’un des avantages des polices d’assurance-vie avec valeur de rachat est que la valeur de rachat est garantie et qu’elle s’accroît d’année en année. Si vous détenez un compte de participation, vous pouvez également percevoir des dividendes qui augmentent encore cette valeur », explique-t-elle. « L’avantage, c’est qu’en cette période d’incertitude, ces valeurs ne vont pas fluctuer comme les marchés le font actuellement.
Mme Frossard souligne également le caractère pratique d’un prêt adossé à une police d’assurance, puisqu’il n’y a pas de procédure d’approbation.
« Un autre facteur est tout simplement la commodité, les prêts sur police sont souvent plus rapides », dit-elle. « Vous n’avez pas à vérifier votre solvabilité, il n’y a pas de procédure d’approbation. C’est votre police, vous avez accès à ces valeurs de rachat si vous le souhaitez ».
Les actifs de l’assurance-vie sont souvent utilisés pour réinvestir, planifier des voyages et payer les frais de scolarité des enfants, entre autres moyens d’utiliser les valeurs de rachat. Selon M. Frossard, l’aspect « valeur de rachat » des polices d’assurance vie est souvent oublié par les souscripteurs.
« Les gens ont tendance à souscrire une assurance-vie pour protéger leurs proches après leur décès, et ils ne pensent pas nécessairement au fait qu’il existe un autre élément de la police d’assurance auquel ils peuvent accéder », a-t-elle déclaré. « Il est important de rappeler aux gens qu’ils peuvent en fait disposer d’un actif auquel ils peuvent facilement accéder pour les aider à traverser ces périodes difficiles.
Les actifs de l’assurance-vie sont souvent utilisés pour le réinvestissement, les projets de voyage et les frais de scolarité des enfants, parmi d’autres façons dont les individus peuvent utiliser leurs valeurs de rachat. Selon M. Frossard, l’aspect « valeur de rachat » des polices d’assurance vie est souvent oublié par les souscripteurs.
« Les gens ont tendance à souscrire une assurance-vie pour protéger leurs proches après leur décès, et ils ne pensent pas nécessairement au fait qu’il existe un autre élément de la police d’assurance auquel ils peuvent accéder », a-t-elle déclaré. « Il est important de rappeler aux gens qu’ils peuvent en fait disposer d’un actif auquel ils peuvent facilement accéder pour les aider à traverser ces périodes difficiles.
Alors qu’un transfert de patrimoine générationnel sans précédent est en cours, Mme Frossard indique que les investisseurs devraient discuter avec leurs conseillers de la pondération des actifs liquides et non liquides dans leur patrimoine, en soulignant les conséquences fiscales des actifs non liquides tels que les biens immobiliers et les entreprises. Elle ajoute que les personnes qui héritent d’une succession ont la possibilité de comprendre l’utilité de l’assurance-vie pour leurs propres projets patrimoniaux.
« Alors que les baby-boomers transmettent leur patrimoine, les milléniaux et les membres de la génération X deviennent les nouveaux intendants », explique-t-elle. « Il est essentiel que les conseillers aident leurs clients plus âgés à structurer judicieusement leur succession, tout en incitant les jeunes bénéficiaires à se former et à planifier, et à comprendre les produits d’assurance-vie qui sont à leur disposition pour les aider à construire leur propre héritage. »
Image: Freepik