On peut avancer que la majorité de la reprise du marché observée depuis les creux de 2022 peut être attribuée aux investissements massifs réalisés par les entreprises dans l’IA. Les entreprises ont grandement investi dans tous les domaines, de la capacité d’infonuagique à l’infrastructure énergétique nécessaire pour alimenter ces systèmes, en passant par la formation de grands modèles de langage et, bien sûr, le matériel nécessaire pour que tout cela fonctionne.
Cette communication n’a pas pour objectif de se prononcer pour ou contre l’IA et ce qu’elle pourrait signifier pour les investisseurs et la société dans son ensemble. Il s’agit d’un sujet complexe et fascinant dont on pourrait discuter pendant des heures. Je cherche tout simplement à vous éclairer sur ce qui se passe spécifiquement dans le monde de l’IA. Plusieurs événements récents m’ont amené à penser que certains segments du marché, en particulier les secteurs et les industries à la pointe du développement de l’IA, pourraient atteindre des niveaux excessifs :
1) Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a déclaré que gaspiller quelques centaines de milliards de dollars (oui oui, des centaines de milliards) était moins risqué que de développer trop lentement les capacités en matière d’IA de l’entreprise. Je ne pense pas nécessairement que ce soit imprudent (Meta n’est pas la cinquième plus grande entreprise de la planète parce qu’elle est dirigée par un PDG prudent), mais cela laisse entendre qu’il existe une perception selon laquelle être en retard ou trop lent aurait de graves conséquences. Les enjeux sont déjà considérables, et cela ne fait que les augmenter.
2) OpenAI a récemment annoncé un investissement massif dans les services d’infonuagique d’Oracle. Nvidia s’est ensuite engagé à investir 100 milliards de dollars dans OpenAI. Pendant ce temps, Oracle dépense des milliards pour les processeurs graphiques de Nvidia. A nous apporte à B, qui donne suite à C, qui revient à A, et les marchés continuent de progresser grâce à cette transaction dite « circulaire » ou entre parties liées. Si le véritable potentiel de l’IA doit se concrétiser dans l’économie réelle, il faudra que davantage d’entreprises participent à ce cercle vicieux que les quelques-unes qui paient chacune pour les services de l’autre.
3) Oracle a récemment pris la décision d’investir considérablement et de rejoindre des géants tels que Google et Microsoft dans la course au développement de l’IA. Jusqu’à présent, la majorité des investissements dans le domaine de l’IA réalisés par les plus grandes entreprises de la planète ont été financés par leurs bénéfices. Ce qui ressort de cette déclaration, c’est qu’Oracle prévoit de financer cet investissement par le biais d’une émission d’obligations. Cela marque un virage vers une forme de financement plus risquée qui pourrait accabler l’entreprise d’une dette à long terme si son choix ne s’avère pas payant.
J’admets que je ne suis pas qualifié pour déterminer si cette situation est tout à fait normale ou si elle indique que nous sommes en train de vivre une bulle spéculative. Celle-ci révèle toutefois un nouveau comportement qui ne doit pas être ignoré. Cela signifie-t-il que je suis pessimiste, ou baissier pour employer un terme financier? Absolument pas. L’histoire des marchés est celle du progrès humain et tant que la plupart des êtres humains se réveillent chaque jour avec l’objectif d’améliorer leur sort, il n’y a aucune raison de ne pas croire que les investisseurs s’en sortiront mieux. Il y aura des récessions, des pandémies, des guerres et toutes sortes d’autres défis à relever, je vous l’assure : mais il faudrait un changement fondamental dans notre capacité et notre désir d’innover, de nous améliorer et de progresser pour que je change d’avis.
Que pouvons-nous ou devons-nous faire à ce sujet? La stratégie à adopter est la même que celle qui serait appliquée à la suite de toute période prolongée de bon rendement ou de risque perçu : rééquilibrer la répartition de vos actifs afin de refléter votre tolérance au risque et votre horizon temporel, vous assurer que votre portefeuille est bien diversifié et réaliser des profits sur les titres les plus performants.
par ROBERTO LAMORTE – Associé / Associate
■ Conseiller en sécurité financière auprès de 9447-0341 Québec Inc.
■ Représentant en épargne collective avec Investia Services Financiers inc.
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